Le tout dans une démarche respectueuse de la santé et de l’environnement (gestion des déchets, réduction des emballages, etc.). Et puis, il n’y a pas que les idées, il y a les papilles : des produits qui sont bons, qui ont vraiment du goût (ça fait bizarre de devoir le dire !)

ÇA SUFFIT !

Une démarche à l’opposé de l’industrie chimique alimentaire, avec ses excès de sucres, de sel, de graisses, d’additifs, d’eau ou d’air injectés, de légumes hors-sol dévitaminés et sans goût, de présentations mensongères, voyageant sur des milliers de kilomètres, venant de là où l’on exploite des populations soumises aux diktats des semenciers qui vendent des semences à usage unique complétées par des pesticides sans lesquels les plantes ne peuvent survivre !

La caravane bleue de Sandra, appelée « grenier des possibles » est une forme de résistance au délire de la malbouffe industrielle cancérigène rassemblée dans les grandes surfaces. Une forme de résistance à la désertification des centres villes des petites communes. En plus, dans un Midi agricole, peu coutumier de la solidarité des villes ouvrières, comme dans le Nord, cela fait plaisir de voir que l'entraide des producteurs (sans lesquels on ne mangerait rien, faut pas l’oublier), prime sur l’individualisme.
Une démarche solidaire qui ne fait pas appel aux poches des collectivités, des régions, de l’État, du millefeuille administratif, mais s’organise sans rien demander, à la fois éclatée sur le terrain mais rassemblée par internet. Et surtout par une volonté de manger sain, local et éthique.

Il serait bien sûr illusoire de croire que cela va changer le destin quasi écrit de la planète ! C’est sûr. Mais au moins, dans cette phase pandémique qui a vu naître plus de cent mille autoentreprises, tant de départs des villes et disparaître tant d’emplois en esclavage salarial (dans la restauration, dans le bâtiment), on assiste localement à la mise en œuvre d’une cohérence entre les idées et les actes.
Pour les amateurs d’Histoire, le rapprochement avec le mouvement des phalanstères, voire du familistère de Godin (les poêles), est frappant.

QUELS PRODUITS ? QUELS PRODUITS !

Vins, huiles, vinaigres, sels, farines, pains...Mais pas n’importe lesquels : « Les farines de Bertrand » (blé Kamut des Pharaons, épeautre, sarrasin, pois chiche, lentilles, tout en bio). Bertrand Allais est un paysan-meunier-boulanger, installé depuis 1977 au domaine de La Rouvière Plane (ici : https://urlz.fr/hu8Z et là https://urlz.fr/hu94). Des pains au levain du Fournil de Pilou, des légumes aux saveurs sublimes de l’incontournable Potager du Cabanon (https://bio83.com) à Garéoult. Les vins en vrac, bio, notamment ceux du Domaine de Cambaret (premier rond-point de la Zac du Fray Redon à Rocbaron) sans oublier les Délices de Mémé Lollé (ici : https://urlz.fr/hu9g) ! Le Domaine de l’Émeraude, sur le chemin de la Sainte-Baume (@3sbiostebaume) présente son safran et sa spiruline de hautes qualités et les Ateliers du Sel de Camargue sa récolte, notamment de fleur de sel. Et d’autres, à venir

OÚ ET QUAND ?

♦ Mardi et vendredi 16h-18h30 au Potager du cabanon
♦ Jeudi matin, au marché de La Roquebrussanne
♦ Jeudi 15-18h, au marché de Néoules
♦ Samedi matin : Sainte-Anastasie, devant la boulangerie.
♦ Dimanche matin, sur le marché de Rocbaron.

Des lieux et horaires qui peuvent changer : se renseigner ou passer commande sur le site legrenierdespossibles.com ou la page Facebook du même nom.

COMMENT PARTICIPER ?

Les producteurs locaux intéressés n’ont qu’une seule démarche à faire : joindre Sandra au 06 75 45 01 57 ou sur le site legrenierdespossibles.com.

LE COVOITURAGE DE...MARCHANDISES

Les échanges entre producteurs locaux ou entre producteurs locaux et restaurants ont conduit, dans le droit fil du covoiturage entre voisins au «covoiturage de marchandises », appelé légalement « cotransportage ». La loi d’orientation sur les mobilité, loi LOM, en date du 24 janvier 2019, rénove le droit du transport et met notamment en valeur le cotransportage. Le collectif d’amis autour de Sandra l’a testée en faisant venir du sel de la commune de Guérande, à coût nul. Alors que les transporteurs classiques faisaient payer le transport plus cher que la valeur du sel transporté.

Ainsi naissent de nouvelles formes de distribution et d’accès à des produits de qualité répondant aux désirs exprimés par une majorité de français. Longue vie donc à la caravane bleue !

Michel BRASSINNE
Internet pour tous